suite Y 33 Y 2

...Y33 - L'homme qui se tenait derrière lui s'est retiré, et Yan comprend qu'une nouvelle phase du jeu va s'ouvrir. Il attend, nerveux, inquiet, la lassitude peu à peu gagne son corps, ses membres, ses cuisses, ses jambes, va-t-il pouvoir tenir jusqu'au bout dans cette posture? Il sait que son Maître est en train de l'éprouver, c'est la première fois qu'il le montre à un groupe de ses amis, il doit à tout prix lui faire honneur, tout faire pour que ces amis soient satisfaits, pour qu'ils fassent, après le jeu et quelque soit la nature de celui-ci, l'éloge tant du plaisir qu'ils en ont éprouvé que de l'esclave qu'on a utilisé pour le leur apporter. yan veut être accepté par ce Maître, tout faire pour éviter d'être vendu une nouvelle fois, il ne veut plus connaître les affres morales par lesquelles il est passé avant d'être acheté, tant de fois exhibé nu, publiquement, même si c'était dans un appartement cossu, les offres répétées du négociant et refusées, les descriptions de ses capacités serviles répétées pour chaque acheteur possible, les attouchements à toutes les régions de son corps, même les plus secrètes, par des étrangers pour certains desquels il a parfois éprouvé un dégoût immédiat.

Mais le même esclave qui se tenait derrière lui auparavant revient maintenant en scène, lui faisant face. Sans un mot, il s'arrête devant lui et fait descendre le slip blanc qui cache ses génitales, découvrant celles-ci. Il s'est placé à un angle tel que les spectateurs ont une vue claire sur son appareil génital: la verge assez forte, en semi-érection, bien veinée,  parfaitement circoncise, le gland entièrement décalotté, les testicules remplissant un scrotum assez lâchement suspendu. L'esclave avance encore d'un demi-pas, se rapprochant pour être à portée. yan a compris dès qu'il l'a vu baisser son slip blanc, ce qu'on attendait de lui et en a éprouvé une sorte de soulagement: ce qu'on attend de lui a fait partie de son dressage, il a une bonne idée de ce qu'il lui reste à accomplir, et a même confiance dans le savoir-faire acquis durement au cours de son apprentissage.

Abandonnant son immobilité, il se penche un peu en avant, respirant l'odeur saine du mâle à qui il va donner du plaisir, promenant ses lèvres fermées le long de la hampe de chair, se préparant lui-même au geste suprême de soumission que constitue pour un mâle une fellation donnée à un autre. Alors il pointe sa langue sur la face antérieure du sexe et la remonte lentement jusqu'au pubis. L'homme est resté apparemment impassible, mais yan a senti sous sa langue le courant voluptueux qui s'est immédiatement emparé de lui. Il a recommencé sa manœuvre, une fois, deux fois, trois fois, amenant la verge à complète érection. Quelques spectateurs ont applaudi, discrètement. L'homme que yan est en train de caresser doit maintenant résister à toute envie de montrer une réaction: aucun signe de plaisir ne doit apparaître avant qu'il en ait reçu permission. yan poursuit ses caresses, parcourant le sexe de sa racine au gland, alternant le contact de ses lèvres avec celui de sa langue, passant d'un côté à l'autre, mais refusant semble-t-il d'embrasser le gland. De ses lèvres encore, il tente de pincer la peau de la verge, mais n'y parvient pas, elle se révèle trop tendue par l'érection. Alors, visant plus bas, il approche ses lèvres d'un testicule, le lèche, puis le prend dans sa bouche, refermant ses lèvres avec précaution et le caressant de sa langue avec une sorte de révérence... 




















... Y2 - Mais l'homme qui se tenait derrière l'esclave, après l'avoir positionné pour que l'assistance puisse jouir au maximum du spectacle qu'on va leur offrir et où son corps va jouer le plus grand rôle, s'est reculé de quelques pas, laissant le champ libre aux amis du Maître pour apprécier pleinement le tableau. yan reste droit sur ses genoux, conservant la pose qui lui a été imposée, le ventre légèrement projeté en avant, la tête renversée en arrière, le lourd collier de servitude pesant, on dirait, un peu plus maintenant à son cou, le bas du visage seul caché par un masque de cuir qui tout-à-l'heure assourdira les cris de souffrance qu'il ne pourra pas retenir. Et les amis du Maître en effet apprécient la plastique de l'esclave, l'ampleur du torse, les seins généreux, toute la chair exhibée pour leur plaisir, leur seul plaisir. Certains commencent à questionner la présence du slip de cuir, qu'est-ce qu'un esclave peut avoir à faire avec un slip? Cet accessoire est seulement un irritant, un esclave n'a rien à cacher à la vue des Maîtres, aucune région de son corps ne doit être voilée, à moins qu'on ait décidé que le jeu en cours le demandait.

Pour sa part, yan sait qu'il va être puni, torturé, pour l'amusement des amis que son Maître a réunis. Mais il est résigné à subir ces tourments: il est esclave, il appartient à celui à qui il a été vendu il y a plusieurs semaines, à ce Maître, qui a maintenant sur lui tous les droits, qui peut lui faire subir tous les supplices, toutes les humiliations. Cette dernière pensée ramène l'esclave sur terre: Comment peut-il évoquer ce sentiment, comment peut-il penser qu'il pourrait être humilié? Un esclave ne peut être humilié, un esclave est privé du droit même de se sentir humilié, il n'a droit à aucun sentiment; des sensations, mais pas de sentiment. Yan arrive maintenant à cet état d'exaltation qu'il a déjà connu, il est esclave, il doit, il veut être traité comme tel, il veut sentir les liens qui doivent l'immobiliser pour permettre que les châtimnts lui soient administrés sans encombre, maintenant, tout-de-suite, que claque le cuir sur sa peau, pour que les amis de son Maître puissent enfin se réjouir de le voir se tordre et l'entendre hurler dans les souffrances...

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