commentaire d'ANTON, suite.Y21

..Y21 -YAN est agenouillé à même le plancher de bois dur, cuisses ouvertes, torse droit, dans une posture qui doit être fatigante et peut-être déjà pénible s'il la garde depuis longtemps. Ses bras sont réunis dans son dos, où on devine que ses poignet sont liés par leurs bracelets de fer, comme c'est la coutume chez ce Maître. Son visage est entièrement caché par un masque de cuir noir et il porte un collier de servitude, de cuir noir aussi, dont la hauteur, cinq ou six centimètres, le contraint à garder sa tête droite sur son cou. Il est presque nu, son torse, ses cuisses sont libres de tout vêtement, mais un slip de cuir serré très bas sur le ventre moule ses génitales, et révèle leur tension, leur état d'excitation. Debout derrière lui, un homme portant seulement un slip blanc - un Maître? ou plutôt un autre esclave? - a posé sa main sur son front, poussant et renversant sa tête en arrière. La posture est évocatrice d'une scène comme celles que les Romains de l'Antiquité aimaient reproduire dans l'arène: à quel Dieu des légendes cet esclave va-t-il être sacrifié?

Les spectateurs, tous amis du Maîtres, Maîtres eux-mêmes, quelques-uns accompagnés de leur esclave mâle favori, boivent la scène. Tous apprécient la plastique de l'esclave qu'on exhibe pour eux et certains ne peuvent s'empêcher de penser qu'il a dû coûter très cher lorsque son présent Maître l'acheté. Les épaules larges, les seins charnus marqués par les mamelons à peine plus colorés que la peau, le ventre - un peu trop bombé fait remarquer un des spectateurs, la taille marquée, mais qu'on ne pourrait qualifier de fine, les aines où se révèlent les fragilités du corps masculin, leur convergence vers le pubis comme un rappel de toute l'énergie virile résidant là, les plis de la peau, signes des  pressions exercées sur les chairs de l'esclave par le slip de cuir serré au haut des cuisses, tout invite à utiliser ce corps, à s'en servir...

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